L'expédition au Mexique se résume à quelques lignes dans le chapitre de l'Histoire de France afférent au Second Empire. Depuis son indépendance, en 1821, le Mexique fut un pays meurtri de guerres et de révolutions. En 1861, le président Juaréz suspendit le remboursement de la dette envers l'Angleterre, l'Espagne et la France. En 1862, les trois pays optèrent conjointement pour une intervention militaire, mais très vite l'Angleterre et l'Espagne retirèrent leurs troupes; le corps expéditionnaire français demeura seul sur place. Napoléon III, mal conseillé, prêtant l'oreille aux appels des réfugiés mexicains du parti conservateur, avait pris la décision de soutenir l'installation d'un gouvernement stable dirigé par Maximilien d'Autriche. C'était là un second motif d'intervention de la France: assurer la tranquilité et la prospérité d'un pays avec lequel elle entretenait d'importantes relations commerciales et jeter les fondements d'un vaste empire latin et catholique, de manière à contrebalancer au nord du Río Bravo del Norte l'hégémonisme des États-Unis. C'était, certes, une chimère. Mais, au demeurant, le Mexique n'avait-il pas déjà perdu, à la suite de deux guerres iniques la moitié de sa superficie au profit du géant américain avide de conquêtes territoriales?
Cette guerre insensée eut au moins le mérite de faire naître l'amour de la patrie dans le coeur de tous les Mexicains. L'Ancien Monde et le Nouveau Monde se retrouvèrent ainsi en un seul et même peuple. Quant aux Français, outre les récits d'aventures qui inspirèrent les romanciers, ils ramenèrent de cette expédition le nom de Camerone – nom francisé de Camarón – inscrit sur le drapeau de la Légion étrangère, symbole d'un fait d'armes épique qui se déroula dans cette hacienda le 30 avril 1863.
Jean-Marie Montbarbut Du Plessis est né à Mortagne-sur-Gironde en 1944. Il a effectué plusieurs voyages au Mexique. En 1975 il suivit la route allant de Mexico à Veracruz, parsemée de villes dont les noms lui remémorèrent des bribes de cette expédition qu'il avait apprises sur les bancs d'école. Au-delà de Ranchera Chiquihuite, après moult recherches sur des chemins hasardeux, à travers des décors sauvages endormis sous un soleil de feu, il parvint à Camarón de Tejeda, où il découvrit le mémorial élevé à la mémoire du capitaine Danjou et de ses légionnaires, qui combattirent jusqu'au sacrifice ultime.
L'auteur est membre de l'Amicale des Anciens d'Outre-Mer et titulaire de la médaille du Mérite colonial.
ISBN: 978-2-923446-16-5
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ISBN: 978-2-923446-16-5
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