Dès le moment où la diversité
ethnoculturelle n’est plus qu’une «simple» réalité sociale,
mais devient aussi une réalité organisationnelle, il est pertinent
de se demander comment on doit s’y prendre pour que des individus
d’origines diverses puissent collaborer ensemble tout en maintenant
un haut niveau de cohésion au sein de l’organisation. C’est de
cet équilibre entre le respect du pluralisme et la bonne marche des
organisations dont il est question dans ce livre. L’approche qui y
est développée est résolument interculturelle et notre objectif
est d’accompagner les gestionnaires dans l’élaboration et
l’implantation d’une politique de gestion de la diversité
ethnoculturelle. Pour faciliter cet accompagnement, l’ouvrage se
divise en chapitres qui, mis ensemble, réunissent l’essentiel de
ce que nous croyons être les étapes de mise en place d’une telle
politique. C’est ainsi que le chapitre 1 porte sur les
éléments factuels à prendre en considération. Ici, le contexte
québécois fournit la matrice à partir de laquelle on arrive à
mieux saisir la réalité des organisations quant à la diversité
ethnoculturelle. Le chapitre 2 met l’emphase sur les
avantages possibles qu’entraîne cette diversité pour les
organisations, pour peu qu’elle soit inscrite au coeur de processus
managériaux clairement établis. Les chapitres 3 et 4 portent
directement sur la politique et sur l’étape de déploiement et de
suivi essentiel à l’atteinte des objectifs recherchés.
Ce livre s’adresse aux gestionnaires
en exercice et aux organisations qui, collectivement, prennent le
pari de faire de la diversité ethnoculturelle une composante
essentielle de leurs activités. Il s’adresse également à toute
personne qui, de par son métier, intervient fréquemment auprès de
gestionnaires. À ce titre, les consultants et les universitaires y
trouveront, c’est notre souhait, matière à enseignement auprès
de leurs publics respectifs. Le virage interculturel auquel nous
convions les organisations ne fait ni l’apologie du relativisme
culturel ni celle de la stricte obédience à des pratiques
dominantes. Il s’agit plutôt de permettre aux organisations de
prendre acte de la réalité actuelle pour mieux s’y adapter et
développer des pratiques qui feront que les individus oeuvrant dans
ces organisations pourront contribuer à hauteur de leurs compétences
et de leurs expériences professionnelles et personnelles.
Sébastien Arcand est professeur en
management à HEC Montréal. Il s’intéresse à la constitution des
rapports ethnoculturels au sein des organisations et à la gestion
des relations qui en découlent. À ce titre, il enseigne
principalement des cours liés au management interculturel et à
l’apport de la sociologie dans la compréhension des organisations.
Il poursuit également des recherches sur les pratiques
entrepreneuriales chez les minorités ethniques, de même que sur les
difficultés d’insertion en emploi d’immigrants dans différents
secteurs de l’économie québécoise. Une partie de son
enseignement se fait en espagnol, soit à HEC Montréal ou encore en
Amérique latine (Colombie). Il intervient régulièrement auprès de
gestionnaires en exercice au Québec et en Europe et a publié des
rapports pour différents organismes nationaux et internationaux. Il
est présentement co-responsable de l’Axe 1-Intégration des
personnes issues de l’immigration: spatialité, économie et
cohabitation duCentre d’études ethniques des universités
montréalaises (CEETUM).
ISBN: 978-2-923446-36-3
Prix: 19.00$
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